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L'usine à sons - 63 CUNLHAT

Franck ALAMO



Une idole très "classe" arrivée dans le monde des yéyés grâce au … ski !

De son vrai nom Jean-François Grandin, Frank voit le jour le 12 octobre 1943 dans une famille d'industriels qui fabrique des postes de radio et TV, et découvre le rock au "2I's club" de Londres où passe Cliff Richard en 1958. Peu de temps après, au cours de vacances, il dévale les pistes de Val-d'Isère avec une guitare à la main en hurlant "Alamo !", marqué par le film "Fort Alamo" dont John Wayne fut l'inoubliable interprète. Au bas de la piste, Frank tombe nez à nez avec un type fumant un gros cigare, nommé Eddy Barclay. Ce dernier lui donne rendez-vous pour une audition à Paris, la carrière de Frank Alamo vient de naître. Un premier 45 tours sort sur le célèbre label à étiquette jaune et orange en 1963 : "Da doo ron ron", dont Johnny Hallyday enregistre aussi sa version et appréciera peu la concurrence de Frank. Ce titre est bien sûr une adaptation (empruntée aux groupe vocal noir américain The Crystals), ainsi que "File, file, file". La même année, notre playboy décroche le jackpot avec "Sweets for my sweet" puisé dans le répertoire du groupe anglais The Searchers et qu'il transforme en "Ma biche", c'est son 3ème 45 tours ainsi que le plus gros succès de sa carrière.
Avec son look bien sage Frank Alamo rassure les parents dont les enfants achètent les disques ou vont l'applaudir à l'Olympia en décembre de cette même année. Puis notre charmeur enchaîne sur d'autre 45 tours (une trentaine au total), comme "Je veux tenir ta main", adapté en 64 de "I wanna hold your hand" des Beatles, ou "L'ange que j'attendais", chanson qu'il interprète dans "Cherchez l'idole" de Michel Boisrond, film qui rassemble la crème des idoles de l'époque.
Puis arrivent "Allo Maillot 38-37" toujours en 64, "Le chef de la bande" ainsi que "Sing c'est la vie" l'année suivante. C'est alors que l'armée interrompt cette carrière brillamment démarrée. A son retour, Frank reprend le chemin des studios d'enregistrement, mais le public ne suit plus. Il se reconvertit comme photographe avant de devenir fabriquant de voitures de sports et de réapparaître régulièrement sur scène ou la télévision pour le plus grand plaisir des baby-boomers.

Mchel Gosselin

Photo : 3ème 45 tours de Frank Alamo en 1964


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